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Site officiel de la Mairie de Sainte-Hélène-du-Lac

LE LAC

Le lac de Sainte-Hélène est une relique de la fonte des langues glaciaires, il y a 10 000 ans.
Un peu d’histoire géologique
Le Lac de Sainte-Hélène est sans doute un vestige de l'ancien lac qui occupait toute la vallée après la fonte des derniers glaciers quaternaires. La vallée du Coisin est formée de cailloutis qui reposent sur des argiles lacustres, témoignant du comblement d'un lac dont le niveau était plus élevé que celui de l'actuelle vallée de l'Isère. Il en résultait un petit lac ancré au centre d’un vaste marais, sans cours d’eau précisément tracé.
Mais dès 1730, le Coisetan apparaît déjà comme un canal sur la mappe Sarde. Des vannes permettaient alors une inondation modérée des blachères. Dans les années 1842 à 1890, des projets de redressement du Coisin voient le jour, mais sont ajournés faute de financement et sous la forte résistance des habitants de St Pierre et les petits paysans de Coise et de Villard d’Héry.
Les années suivantes voient la création du Syndicat intercommunal dont l’objet est d’assainir la plaine. Les premiers curages sont engagés sur le Coisetan et des fossés de drainage sont créés. Enfin, en 1971, pour terminer ce long processus d’assèchement de la plaine, le Coisin est partiellement recalibré, et le Coisetan est entièrement curé.
Le constat avant aménagement :

des milieux dégradés

Ces nombreuses opérations de drainage des sols et de recalibrage des cours d’eau ont, au fil des années, modifié les caractéristiques physiques des milieux aquatiques et des marais.

De plus, les apports liés aux rejets domestiques et à l’activité agricole ont pendant longtemps entraîné une surcharge organique dans le lac de Sainte-Hélène (matières organiques, azotées et phosphorées). Les conséquences de cette double perturbation (physique et chimique) sont nombreuses : appauvrissement des écosystèmes, dégradation de la qualité de l’eau, banalisation des cours d’eau, régression des zones humides, début d’eutrophisation et sédimentation du lac de Sainte Hélène, peuplements piscicoles médiocres…L’ensemble de ces phénomènes contribuait à une perte notable de la richesse faunistique et floristique.

Pour remédier à cette situation, le Syndicat intercommunal du Val Coisin, en partenariat avec le Conseil Général, a engagé dès 2002 une réflexion sur l’ensemble de la vallée du Coisin / Coisetan pour une amélioration de la qualité des milieux (rivières – lac – zones humides).

Restauration hydroécologique du Coisin

La restauration des cours d’eau, du lac et des zones humides : un chantier exemplaire

Le chantier réalisé figure déjà sur le plan national comme un exemple de réalisation. Il touche un long linéaire de cours d’eau (3 500m) et intègre le lac et les zones humides. Il améliore l’ensemble de ces milieux tout en conciliant l’usage récréatif du site. Il permet l’amélioration de la qualité de l’eau dont souffrait gravement le lac en rendant l’auto-épuration du Coisin plus efficace, et en instaurant dans l’ancien lit du Coisin des zones épuratrices tampon entre les terrains agricoles et le cours d’eau.

le reméandrage du Coisin : la rivière redevient vivante !

Le reméandrage a consisté à retracer le lit du Coisin pour en allonger le linéaire, en réduire la pente et redonner à la rivière une morphologie sinueuse. La dynamique de la rivière est accentuée pour donner au lit des zones préférentielles d’érosions ou de dépôts. Les écoulements et les habitats redeviennent diversifiés : profondeurs, vitesse et substrats variés. La connexion du lit et des berges, autrefois perdue par l’enfoncement de l’ancien lit, est réactivée. Le poisson retrouve un milieu adapté à son développement et ses conditions de survie en période sèche.

le rehaussement du niveau d’eau du lac : le paradis du brochet !

Le lac de Sainte Hélène est rehaussé de 50 cm en période d’eaux moyennes. Ce rehaussement est généré par trois seuils sur le Coisetan. Il permet aux berges du lac de redevenir accueillantes pour les poissons et l’avifaune, et réactive des zones de fraie du brochet initialement inaccessibles. Les zones humides sont réhydratées et gagneront en richesse faunistique et floristique. De plus, elles permettront de maintenir en période sèche un débit d’étiage nécessaire à la vie piscicole du Coisetan. Les aménagements récréatifs réalisés avant le rehaussement des eaux du lac (sentiers, parking, pontons) tenaient compte dès leur conception de ce niveau futur des eaux. Certains accès sont à reprendre, mais les usages autour du lac restent globalement préservés.

la modification du lit du Coisetan : quand rivière et marais se marient !

Outre le rehaussement général du lit du Coisetan qui a permis de reconnecter le cours d’eau aux zones humides annexes, le lit du cours d’eau a été modifié afin de resserrer les écoulements et de diversifier les vitesse et les fonds. Tout en préservant les sentiers de promenades, les berges ont été éclaircies et replantées, des fenêtres paysagères ont été créées pour ouvrir le paysage sur le village de Sainte-Hélène et les montagnes, les berges ont été retalutées pour permettre un développement gradué de la végétation de berge, des abris ont été créés pour favoriser le développement piscicole.

la création des annexes hydrauliques : une diversité bien méritée !

L’ancien lit du Coisin a été par endroit préservé, et partiellement comblé, car pour conserver les drains agricoles et générer des milieux annexes. Ces zones sont intéressantes car par le développement de roseaux et de phragmites, elles permettront une épuration des eaux de drainage avant leur rejet dans la rivière, et le développement des batraciens et de plantes adaptées à ces milieux. Sur le tracé de Coisetan, des mares ont été créées. Qu’elles soient connectées ou non au cours d’eau, elles sont autant de milieux variés qui enrichissent encore le projet.